DIRE ET RELIER
Publié le 15/06/2025
La semaine dernière, j’ai partagé sur Facebook quelques pensées nées de mes lectures : La Consolation de Flavie Flament, et La Fabrique des pervers de Sophie Chauveau.
À la suite de cette publication, plusieurs personnes sont venues me confier leurs histoires. Des vécus d’abus, parfois tus depuis longtemps. C’est cela, la puissance de la parole : elle peut réveiller, relier, ouvrir.
Cette semaine, j’ai aussi regardé la série espagnole Querer, qui aborde avec une grande justesse le viol conjugal. Là encore, j’ai été frappée par ce que le silence peut enfermer… et par ce que la parole, même fragile, peut libérer.
Tout cela me rappelle combien il est essentiel de pouvoir dire. Non pour se plaindre, mais pour comprendre. Pour se relier à soi. Pour, peut-être, offrir à d’autres un miroir, une écoute, une permission.
Si mes mots peuvent aider, ne serait-ce qu’une seule personne à poser les siens, à nommer ce qui pèse, alors ils ont déjà trouvé leur place.
En fin de vingtaine, j’ai vécu l’expérience de la cour d’assises, en tant que partie civile, à la suite du décès violent d’un être très cher. Une épreuve fondatrice, qui reste vivante en moi.
Aujourd’hui, j’ai à cœur de me rapprocher d’associations, pour pouvoir accompagner, avec justesse, présence et engagement, celles et ceux qui traversent ces moments éprouvants dans un contexte d’abus ou de violence.
En tant qu’accompagnante, en tant que sexothérapeute, moi-même accompagnée, supervisée, en chemin, il me semble essentiel de pouvoir parler.
Mettre des mots, non pour s’exposer, mais pour rester en lien avec ce que je vis, et en cohérence avec ce que je transmets.